C’est par un arrêté en date du 14 avril 1892 répondant à une demande pressante et légitime d’habitants « laissés pour compte » que le quartier de Bihorel avait été autrefois érigé en commune distincte de celle de Bois-Guillaume. On connaît depuis la violence anti-démocratique qui a présidé à son retour aujourd’hui dans le giron de sa grande voisine.

Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril 2012, les militants du CRAC* n’ont pas laissé passer cette occasion de commémorer dignement cette date anniversaire en couvrant systématiquement l’ensemble des panneaux d’expression libre des 2 secteurs de Bihorel et Bois-Guillaume d’un patchwork d’affiches nouvelles mêlées aux meilleures de celles produites depuis ces derniers mois pour protester contre la violence intolérable faite aux habitants dont – faut-il le rappeler – le vote refusant très majoritairement la fusion des 2 communes avait été foulé au pied par les élus des 2 majorités municipales au mois de juillet dernier. Cette profusion d’affiches, surmontées d’un large bandeau est là pour que personne n’oublie la tâche indélébile à l’origine de la création de la prétendue commune nouvelle Bois-Guillaume-Bihorel :

• 14 avril 1892, Bihorel est érigée en commune libre par la volonté de ses habitants ;

• 120 ans après, Bihorel est annexée contre leur volonté.

Le CRAC entend ainsi, inlassablement, rappeler les conditions de honte et de déshonneur dans lesquelles cette fusion s’est opérée. Les Bihorellais et des Bois-Guillaumais se sont donc réveillés au matin du 14 avril avec, sous les yeux, l’image d’une colère qui ne s’apaisera qu’avec l’éviction définitive des membres de la majorité municipale, et particulièrement celle des maires Houbron et Renard, de la scène politique. L’adresse mail du CRAC inscrite sur toutes ces affiches est, de ce point de vue, particulièrement explicite : crac2014@yahoo.fr